La contrée c'est comme le sexe : si tu n'as pas un bon partenaire, tu as intérêt à avoir une bonne main

11 février 2006 - Amicale des boulistes de Gémenos...

UNE DATE HISTORIQUE !
mercredi 22 février 2006.
 
Depuis de nombreux mois, mon partenaire et moi étions en quête d’un véritable coup d’éclat, d’une occasion de briller éternellement au firmament de cette grande constellation aux 32 étoiles...

C’est désormais chose faite et de fort belle manière qui plus est.
Nous sommes au tout début du mois de février et je vais faire une partie de contrée accompagné, une fois n’est pas coutume, de mon cousin (celui dont nous parlions dans l’article relatif à la "Charcuterie").
Je ne m’étalerais pas que cette soirée sans importance, là n’est pas le sujet.
Au sortir de cette morne partie, mon cousin m’annonce qu’un club de pétanque organise le 11 fevrier un tournoi richement doté et auquel participeront bon nombre de joueurs confirmés.
Ni une ni deux, je fait part de la nouvelle à mon partenaire qui annule aussitôt la partouze à laquelle il était convié ce même jour (encore...).
Autant vous dire que la semaine qui a précédé cet évènement été placé sous le signe de la fébrilité mais aussi de l’espoir, un peu comme un puceau ayant réussi à obtenir son premier rendez-vous.
Et comme dans cette situation, nous savions qu’il faudrait en passer par là pour grandir même si nous appréhendions notre maladresse future.
En même temps nous ressentions cette excitation si particulière, ce sentiment que quelque chose de grand pouvait se produire ce jour-là, que notre heure de gloire arrivait enfin.

Nous sommes donc le 11 fevrier, il est 14h lorsque nous arrivons dans cette grande salle de l’amicale des boulistes de Gémenos.
(JPG) Nous nous inscrivons au concours, nous avons le numéro 13 (voir ci-contre), est-ce un présage ?, en tout cas c’est la remarque que je fais immédiatement à mon partenaire.
Le tirage au sort à lieu à 15h précise, 34 équipes sont inscrites et les parties se jouent à l’élimination directe. Nous caressons alors le secret espoir de passer un tour ou deux...

1ère partie :
Nous rentrons enfin dans le grand bain mais pour cette première partie il ne sagit pas d’un bain de jouvence, effectivement, les adversaires qui nous sont opposés doivent totaliser pas loin de 150 ans au compteur. Comme un symbole d’une jeunesse qui prend le relais sur une vieillesse dépassée, nous bouclons cette partie sans réelle opposition avec, il est vrai, un avantage évident au niveau de la donne.
Après les remerciements et félicitations d’usage à nos adversaires (bien fort dans le sonotone), nous sommes visiblement très soulagés de cette victoire. Le dépucelage venait d’avoir lieu et nous étions heureux de nous en tirer aussi glorieusement, sans commettre la moindre erreur et avec une complicité affirmée.
Score : 2140 à 520...

2ème partie :
Un heure plus tard, nous affrontons un nouvelle équipe composée de deux hommes totalisant à eux deux 17 doigts et au moins quatre grammes d’alcool par litre de sang (surtout pour l’un des deux en fait).
Le deuxième adversaire semble maitriser parfaitement le jeu mais malheureusement moins bien son partenaire. La partie est de nouveau gagnée sur un score plus qu’éloquant.
A ce moment là, nous avons encore à faire à des adversaires qui jouent sans vice et sans provocation, il n’en sera pas de même par la suite...
Nous savons à cet instant que nous seront récompensés puisque nous atteignons les quarts de finale.
Score : 2000 à 1250...

3ème partie : quart de finale
De prime abord, nos adversaires semblent plus que correct, mais dès le début de la partie, nous nous rendons compte que nous venons de mettre un doigt dans l’enfer du jeu ou tout les coup sont permis et ou victoire rime avec déstabilisation et provocation.
En effet, l’un de nos adversaire, impuissant face à notre main mise sur le jeu essaye de nous destabiliser par tout les moyens, commentaire sur nos annonces, commentaires en général, menace de 160, jeu avant son tour et j’en passe.
Outre notre victoire sur cette partie, nous retiendrons surtout notre victoire sur nous-même, en effet, nous nous félicitons encore aujourd’hui d’avoir su garder un calme Olympien devant toutes ces bassesses.
Score : 2070 à 970...

4ème partie : demi-finale
Pour la première fois nous tombons sur une équipe jeune et surtout une équipe qui semble soudée (ce qui n’était jamais arrivé depuis le début).
Nous les battons sans réellement être inquiétés, il jouaient très bien mais nous étions meilleurs et notre entente touchait au sublime, aucune erreur, aucune faute, une compréhension quasi-télépathique...
Score : 2000 à 1470...

Nous avons donc atteint la finale, quelques heures avant nous n’y aurions jamais cru, pour la première fois, je vois mon partenaire me dire qu’il est fier et que quoi qu’il arrive nous aurions accompli de grandes choses ce jour-là.
Nous sommes heureux, nous sortons regarder les étoiles, une petite larme sur notre joue, tremblant en scrutant la voute céleste pensant y voir briller deux nouvelles étoiles...
Concrètement, on s’est bu un demi en fait...

5ème partie : La Finale
Nous y allons sans pression, conscient d’avoir déjà écrit l’une des plus belle page de notre histoire.
Nous tombons une fois de plus sur deux jeunes adversaires, ils sont très fort et s’entendent très bien.
Ils sont apparament des habitués de la victoire et c’est donc sans pression aucune que nous abordons cette finale.
La partie débute mal, nous sommes réellement abandonnés par le jeu pour la première fois du tournoi et il prennent une avance considérable puis survient le tournant du match qui va se jouer en trois étapes.
1ère étape : le retour
Pour la première fois du tournoi nous utilisons la technique du PCKT et nous réussissont un capot annoncé.
J’en profite d’ailleurs pour remercier Mimi pour cette technique qui a largement fait ses preuves depuis que nous l’utilisons, sachez également qu’un article, non encore publié, est dédié au PCKT. Nous pensons que le commun des mortels ne supporterais pas la révélation trop brutale de cette technique, c’est pourquoi mon partenaire et moi sommes en train de contracter toutes les assurances nécessaires afin de nous couvrir...
Nos adversaires sont donc dubitatifs devant ce capot venu d’ailleurs mais il n’y a rien à dire, il est valable.
Nous sommes encore loin de nos adversaires mais l’espoir renait, le jeu semble avoir tourné.
2ème étape : le coup de grace...raté
Sur la maine suivante, nous annoncons encore un autre capot, il est risqué mais il nous permettrais quasiment de tuer le match. Malheureusement il est chuté sur un coup du sort, mon partenaire qui ne sait pas faire moins de quatre impasse par maine décide de s’abstenir pour cette fois : erreur, s’il n’avait fallu en faire qu’une de la journée, c’eut été celle-ci...
Nos adversaires prennent une avance irrattrapable, ils jouent 200 ou 300 points et nous pas loin de 1000.
3ème étape : la malchance
Un fois de plus, nous sommes excessivement malchanceux, nos adversaires annoncent un capot qui est loin d’être évident et que je m’empresse de contrer.
Celui qui gagnera cette maine remportera la partie et le tournoi.
L’un de nos adversaire part de ses as, il en passe un facilement et le deuxième passe miraculeusement.

Ils étalent, la partie est fini, le capot est fait et nous perdons.
Sur cette dernière partie, nous n’avons rien à nous reprocher (ce qui fut une constante tout au long du tournoi).
Nous aurions pu le remporter à deux reprises avec une petit peu plus de chance mais elle était de leur côté.
Il méritaient néanmoins leur victoire car c’était de très bon joueurs.

Nous sommes repartis vers 20h avec un sac rempli de bouteilles et quelques sous en poche mais surtout des rêves plein la tête et le sentiment du devoir accompli (comme peut en témoigner la photo jointe).
(JPG) On ne s’est pas beaucoup parlé pendant le trajet, nous refesions le match, altenant joies espoirs et...regrets.

Bien sûr, après l’amicale des boulistes de Gémenos, nous nous sommes empressés de nous inviter à l’amicale des boulets de La Penne/Huveaune.
C’est dans ce haut-lieu de la boucherie marseillaise que les chanceux présents ce soir-là ont eu la primeur de ce formidable exploit, "j’y étais" pourront-ils dire à leur enfants dans un dernier souffle lorsque l’heure sera venue...
Pour finir la soirée, nous avons décidé de nous rendre dans une boite afin de fêter dignement cette performance.
(Mal)heureusement, le seul contact que nous ayons eu lors de cette soirée tenait en une phrase lancée devant l’entrée de cette boite de m.... : "ca va pas être possible messieurs, passez un bonne soirée".

L’insolent, sans doute ne savait-il pas à qui il avait à faire.
tels deux moines bouddhistes, nous avons calmement fait demi-tour, dignes malgré l’humiliation.
Pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font !

A compter de ce jour béni, rien ne sera plus jamais comme avant, à l’instar du 11 septembre, il y aura un avant et un après 11 février ...

PS : les termes "Janot", "adidas" et "boulet" visibles dans ce texte sont des marques déposées. Nous remercions les propriétaires de leur aimable, gracieuse et involontaire collaboration...

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